Maison de santé Ambroise Croizat - Inauguration

Le Collectif Public Maurienne était bien représenté le jour de l'inauguration de la Maison de Santé Ambroise Croizat (CGT, PCF, FI...) à St Michel de Maurienne pour rappeler aux élus présents ainsi qu'au public la conception de la santé qui animait à l'époque ce "ministre des travailleurs" pour batir la Sécurité Sociale, organisme indépendant de la finance.

Inauguration de la maison de la santé Ambroise CROIZAT
St Michel de Maurienne Le 24 juin 2017

« Se soigner suivant ses besoins, cotiser selon ses moyens »

« Ambroise Croizat nait le 28 janvier 1901 à Notre Dame de Briançon en Savoie. Fils d'un manœuvre, auteur de la première grande grève alpine pour la protection sociale, il est ajusteur à l'âge de 13 ans, adhère à la CGT puis au PCF en 1920. Secrétaire de la fédération CGTU des métaux en 1927, puis député de Paris, il participe activement à l'élaboration des grandes conquêtes sociales du Front Populaire. Incarcéré à la prison de la Santé, puis déporté au bagne d'Alger par le régime de Vichy, il est libéré en février 1943 et rejoint le premier gouvernement provisoire dirigé par le Général de Gaulle. Le 24 novembre 1945, le chef de la France Libre le nomme ministre du travail et de la Sécurité Sociale. De 1945 à 1947, dans le sillage du programme du Conseil National de la Résistance, il laisse au peuple français un héritage social considérable : la sécurité sociale, la généralisation des retraites, les conventions collectives, la médecine du travail, le statut des mineurs et de la fonction publique, les comités d'entreprise, la reconnaissance des maladies professionnelles...Il meurt le 11 février 1951. Un million de personnes l'accompagne au cimetière du Père Lachaise a Paris… » - Michel ETIEVENT, historien

Dans ce contexte électoral gangrené par les affaires et le carriérisme - où l’abstention atteint des records historiques - où les partis successivement au pouvoir ont été écartés - il est bon de rappeler aux nouveaux élus, les principes qui ont guidé l’élaboration du programme du Conseil National de la Résistance et qui ont permis la reconstruction du pays alors dévasté, dans le seul soucis de l’interêt général.

« Jamais nous ne tolérerons que soit mis en péril un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès ». 1950 - Ambroise CROIZAT